Cette philosophie passe le don à la moulinette du calcul coûts/avantages. Il est parfois jugé excessivement mathématique et dépolitisé.
Cette philosophie passe le don à la moulinette du calcul coûts/avantages. Il est parfois jugé excessivement mathématique et dépolitisé.
Américaine d’origine russe, Ayn Rand rêvait d’un pays sans impôts ni solidarité. Vivre pour soi et laisser les autres en faire autant, tel est le cœur de sa doctrine libertarienne qui reste influente aux États-Unis.
L’altruisme ne reflue pas, au contraire ! Le politiste Pierre Bréchon constate une hausse de ce sentiment en Europe depuis le début du 21e siècle, liée à un long mouvement d’autonomisation des individus.
Les relations internationales sont rarement perçues comme un monde d’altruisme et de bienveillance. Et pourtant… La reconnaissance d’autrui et des vulnérabilités communes existe même parmi les États. Dans l’espace public désormais mondial, la solidarité fait son chemin.
Des cours d’empathie sont expérimentés dans des écoles maternelles et primaires, notamment pour lutter contre le harcèlement scolaire. Leur utilité fait débat.
Chez les humains, comme chez nombre d’animaux, la tendance à l’altruisme est innée. Mais pourquoi alors cède-t-elle si souvent le pas à l’indifférence, voire à la violence ?
La coopération est au cœur du vivant, des fourmis aux babouins en passant par les éléphants. Qu’il s’agisse de survie, mais aussi d’enseignement et de culture.
Des sociétés de chasseurs-cueilleurs à l’État providence en passant par les hôtels-Dieu médiévaux, l’histoire humaine est jalonnée de preuves tangibles d’entraide, de générosité et de solidarité.
« Je suis heureux grâce à… » Les enquêtes d’opinion font apparaître plusieurs sources de bonheur : l’amour, la réalisation professionnelle, l’altruisme, la nature… Des déclarations cohérentes avec des travaux de recherche en sociologie et psychologie.
La solidarité repose sur quatre grands piliers : l’État providence, les assurances, l’entraide familiale et les associations. Dans nos sociétés réputées individualistes, ils forment ensemble une ceinture de protection sans équivalent dans l’histoire.
Chaque année, des millions de Français donnent de leur temps pour aider les autres. Aussi généreux qu’il soit, cet engagement n’échappe pas aux contraintes sociales ni aux tentations d’instrumentalisation.
Pur altruisme, gratification personnelle, influence d’un proche…, donner ses gamètes ou son sang est un acte généreux dont les déterminants sont nombreux.
Faire naître chez les citoyens une prise de conscience de leurs intérêts communs, pour affronter les risques et les défis auxquels ils pourraient être confrontés. C’est la doctrine politique qu’élaborèrent Léon Bourgeois et ses camarades il y a plus d’un siècle.
L’altruisme serait-il le fruit de nos hormones favorisant les comportements prosociaux ? L’équation n’est pas toujours aussi simple… L’ocytocine par exemple, ne suscite pas que des bons sentiments.
Donner de l’argent à des organisations caritatives, c’est bien. Donner à celles qui sauront optimiser son utilisation, c’est mieux ! Pour cela, il faut les choisir de manière tout à fait responsable et rationnelle. Au risque d’étouffer son empathie ?