Alors que la paternité s’envisage désormais en dehors du couple hétérosexuel, les normes de genre seraient-elles en train de voler en éclats ?
Alors que la paternité s’envisage désormais en dehors du couple hétérosexuel, les normes de genre seraient-elles en train de voler en éclats ?
Véritable bouleversement pour nombre de femmes dans les années 1950, l’accouchement sans douleur, venu d’URSS, a été aussi précurseur des combats politiques liés au corps.
Ce courant philosophique et politique est né à la fin des années 1970 de la rencontre des luttes féministes et écologistes. Il postule que la domination patriarcale est à l’origine de la destruction de la planète.
Allaitement, portage, « cododo », écoparentalité… Pour les adeptes du maternage proximal, le respect des besoins de l’enfant doit commencer dès la naissance, et même avant.
Pour la philosophe Camille Froidevaux-Metterie, les combats féministes actuels, orientés autour du corps et de la sexualité, marquent une nouvelle étape vers l’égalité entre les sexes.
Dans les années 1970, féministes et autres partisans se rejoignent pour défendre le droit à l’avortement. Leurs mobilisations très médiatisées aboutissent à la loi Veil en 1974.
Les manifestations et les grèves de 1968 n’ont pas permis d’obtenir de nouveaux droits pour les femmes, mais les féministes s’y sont forgé une solide expérience militante, utile quelques années plus tard.
La Première Guerre mondiale provoque une scission durable entre les militantes pacifistes et celles qui veulent soutenir leur pays engagé dans le conflit.
L’activisme trans revendique le droit à disposer de son corps et remet en question la différence des sexes.
Promue au départ par une poignée de militantes, l’idée de parité a cheminé jusqu’à s’imposer dans la loi. D’abord réservé aux institutions politiques, le principe s’est étendu à tous les postes de direction.
Le féminisme se déploie dans les institutions d’État, notamment en France grâce à la création d’un ministère des Droits de la femme.
Au début des années 1970 naît le Mouvement de libération des femmes (MLF). Non mixte, refusant toute organisation et hiérarchie, il promeut un féminisme festif, drôle et volontairement provocateur.
En France, les femmes obtiennent le droit de vote le 21 avril 1944, presque un siècle après les hommes. Après plusieurs décennies de lutte, elles sont parmi les dernières du monde occidental à conquérir ce droit.
Depuis deux siècles, la charge critique du mouvement féministe a engendré de nombreux progrès pour les femmes. Les nouvelles générations de militantes continuent à traquer les inégalités entre les sexes.
Bien que le mouvement lesbien s’inscrive dans le combat féministe, l’alliance avec les hétérosexuelles n’est pas toujours allée de soi.