L’accueillir, la comprendre, l’affronter ou tout simplement l’ignorer… Au fil des siècles, les philosophes ont préconisé des attitudes très différentes face à l’épineuse question de notre finitude.
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L’accueillir, la comprendre, l’affronter ou tout simplement l’ignorer… Au fil des siècles, les philosophes ont préconisé des attitudes très différentes face à l’épineuse question de notre finitude.
Orphelin à 10 ans, Edgar Morin a écrit à 28 ans un grand livre sur la mort, L’Homme et la mort (Corréa, 1951). À 100 ans passés pourtant, il la regarde « en voisine ».
La philosophe Vinciane Despret ausculte avec sensibilité les relations que les vivants entretiennent avec leurs disparus. Et si les morts avaient des choses à nous dire ?
Ou comment l’émancipée est devenue une émancipatrice de premier plan.
Dès le début de ce siècle, bien avant l’engouement pour les expositions immersives conçues grâce aux technologies numériques, le philosophe Yves Michaud a pensé l’art contemporain comme triomphe de l’« ambiance » ou de l’« atmosphère ». Visionnaire.
Pas de vérité ni de liberté sans questionner les évidences... Cette leçon, aux origines socratiques, a été reformulée de différentes manières au cours de l’histoire. En explorer les métamorphoses permet d’en saisir la richesse.
De bons réflexes et quelques efforts permettent d’exercer sa vigilance cognitive au quotidien. Une action collective – politique, éducative… – reste cependant nécessaire.
Le doute est au cœur de plusieurs courants de pensée, qui en ont fait une boussole dans l’exploration de la vérité. Mais attention aux écueils, du relativisme au complotisme, où la pensée peut venir s’échouer...
La vraie rationalité suppose de la réflexion, des idéaux, de la confrontation et la capacité à justifier ses croyances. Elle est une compétence sociale.
Comment conduire sa vie dans un monde fondamentalement absurde ? Cette question traverse l’œuvre de Camus, écrite dans une époque polarisée par les idéologies. De romans en essais, il a tenté de fonder une pensée équilibrée et lucide, capable de « désintoxiquer les esprits et apaiser les fanatismes, même à contre-courant ».
Il est mille manières de prendre un nouveau départ : de façon réfléchie, improvisée, involontaire, joyeuse ou brutale. Ces moments inauguraux façonnent l’existence, lui donnent des atours romanesques et renforcent notre sentiment de vivre. Rencontre avec la philosophe Claire Marin, qui consacre à ces « débuts » un passionnant essai philosophique.
Les romans comme les sciences humaines aiment évoquer l’audace de ceux qui partent à la recherche d’une nouvelle vie. Ils parlent peu de ceux qui rentrent et peinent à réintégrer leur place.
Alors que les sagesses antiques préconisaient d’accepter notre destin, nous sommes désormais incités à nous en émanciper pour inventer notre vie. Comment s’est opéré ce basculement ?